Bilan : Chine, notre séjour d’un mois dans l’Empire du Milieu
Le détail de notre itinéraire, tout beau tout chaud
Le 09/10 nous avons clos le premier chapitre de notre périple d’amour, la Chine ! Après 28 journées et 27 nuits passés à parcourir le territoire du nord au sud, nous avons découvert un pays à la culture exceptionnellement riche et diversifiée. La Chine, ça a été une grosse claque pour nous, tout y est amplifié et démesuré, et nous sommes très heureux d’en avoir fait la première étape de notre tour du monde.
Le dragon, créature mystique et symbole très répandu en Chine
Voici les détails de notre itinéraire, et les liens vers nos articles si vous souhaitez en savoir plus sur nos découvertes 😉
- Pékin (5 jours) => et aussi notre top 3 des lieux à voir absolument à Pékin
- Xi’An (5 jours) => mais aussi notre top 3 de nos visites à Xi’An
- Shanghai (5 jours)
- Hangzhou (2 jours)
- Xiamen (4 jours)
- Hong Kong (2 jours)
- Guangzhou (3 jours)
- Nanning (1 jour), étape clé pour notre passage à la frontière du Vietnam
Cet itinéraire a été créé à l’aide du site Le planificateur de voyages, un site trop cool pour planifier vos voyages 😉
Des chiffres et des lettres (mais surtout des chiffres)
Pour nous, la Chine, ça a été notamment…
- 27 jours de voyage
- 8 villes
- 7 trains, dont 2 trains de nuit
- 5 chambres en Airbnb, 2 hôtels et 1 logement en couchsurfing
- 2 entrées dans le pays (pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article sur les Visas)
- … et environ 1520,2 chinois au mètre carré en moyenne
Et sinon, rends l’argent ?
C’est l’heure de faire le bilan $$$, où est ce qu’on en est après un premier mois de voyage ?
Jean Michel Banquier (ici, Marghe) est heureux de vous annoncer qu’on s’en est très bien sortis, et qu’on a dépensé moins que ce qu’on avait budgété avec 1 712 € dépensés à deux ! La stratégie de la mangequignonnerie a fonctionné ! Blagues à part, on a pu voir tout ce qu’on voulait voir, faire ce qu’on voulait faire, et manger comme des petits cochons sans trop se priver, ou sans trop manquer à la sainte trinité confort – hygiène – pénibilité (N.B : c’est une théorie que j’ai élaboré à l’instant, comme quoi pour réussir à voyager au meilleur prix possible, il faudra à un moment donné convenir à faire l’impasse sur l’un des 3 critères suivants – eh bien NON mon ami ! On a pu (presque) toujours prouver que ce n’était pas nécessaire !).
1 mois en Chine
856 € / personne
soit 32 € / jour / personne
Autant de maîtrise, ça vous en bouche un coin hein ?
Voici le détail de la répartition de notre budget (à 2), fourni par la formidable application Handtrip :
Le poste « admission » correspond ici à tout ce qui est visite touristique, et notamment notre excursion sur la grande muraille.
C’est donc niveau « transports » que nous avons le plus raqué (sachant que notre billet d’avion aller n’est pas inclus dans les dépenses du mois). Pas étonnant, au vu du fait que nous nous sommes pas mal déplacés tout au long de la Chine, et sur des distances assez considérables (à coups de 900 km à chaque fois) ! Pour les distances que l’on faisait, le prix du train était en fait plus que correct, pour un niveau de confort vraiment optimal (notamment dans les trains de nuits, mais aussi dans les trajets de TGV classiques, où souvent nous avons été agréablement étonnés du confort digne d’une 1ere classe française pour une simple classe basse chinoise). Donc si vous voulez vous déplacer en Chine, n’hésitez pas à prendre le train !
On s’est pas mal enjaillés niveau nourriture (et bières), mais on mangeait en moyenne pour 2 à 4€ par personne, en belles quantité et de bon goût. Pour le poste « hébergement« , les données sont un peu faussées car on a eu 4 nuits en couchsurfing à Xiamen, et 2 nuits offertes à Hong Kong (qui est normalement assez chèr), donc ça nous fait 6 jours où nous n’avons rien payé pour l’hébergement.
Au final, on est très contents d’avoir choisi de passer la plupart de nos nuits en Airbnb, en chambre privée. On avait donc notre propre chambre fermée mais on partageait le reste du logement avec l’habitant, et souvent sa famille. Ce choix avait été motivé par le fait que c’était plus simple vis à vis des médicaments de Julien d’avoir un frigo à portée de main, mais aussi parce qu’on avait envie de rencontrer des gens et de partager des moments avec eux. On a ainsi pu partager quelques repas typiques, cuisinés maison, notamment à Pékin, Xi’An et Xiamen, et rencontrer des gens formidables qui nous ont plus appris sur la culture et la façon de vivre en Chine que n’importe quelle visite. Nul doute que nous allons continuer à utiliser ce type d’hébergement !
Loger chez l’habitant c’est trop génial hé
Quelques (bonnes) adresses pas piquées des hannetons
- Hébergements
. Airbnb à Pékin, chez Lynn et Cloud
. Airbnb à Xi’An, dans l’adorable famille de Long
. Couchsurfing de folie chez Isaiah, à Xiamen P.S : profitez de 25 € de réduction sur Airbnb en vous inscrivant via notre petit code ! On gagnera 15 € de notre côté suite à votre voyage, ce qui serait vraiment cool, merci, paix et amour sur vous <3 - Restaurants
. Siji Minfu restaurant pour manger le fameux canard laqué pékinois
. Dim Sun Square à Hong Kong, pour manger des dim sum par milliers ! - Pratique
. Ctrip, pour réserver vos billets de train en ligne ou au moins voir les horaires (en anglais !)
. Excursion tout compris à la Grande Muraille de Chine depuis Pékin
« c’est les paroles de la dernière chanson de Jul non ? »
Qu’est ce qu’on a retenu de notre mois en Chine ?
Comme tout le monde, avant de partir on avait quelques aprioris et pas mal de clichés en tête sur la Chine, et notamment les chinois… Après un mois dans le pays, qu’est ce qu’on a retenu ?
1- La Chine est un pays super propre
Je crois que c’est la première chose qui nous a interpellés quand on est arrivés. Dans un pays de 1,4 milliards d’habitants, on a trouvé comment l’Etat remédiait au chômage (3,5%) ! Il a recruté des millions de personnes pour nettoyer les rues et l’ensemble des édifices touristiques. Le résultat est sans appel : les villes (les grandes artères) sont irréprochables et le moindre déchet jeté négligemment par terre n’aura pas une durée de vie extrêmement longue. Il en va de même pour les restaurants où on n’a pas été malade du tout même si on a mangé dans des boui-bouis qui ne faisaient pas forcément rêver.
Ca rigole pas avec les hendecks en Chine
2- On n’y mange pas que du chien et des cafards !
En fait, la nourriture en Chine est incroyablement variée et spécifique à chaque région. Si l’ensemble de la nourriture gravite autour de plats de nouilles ou de riz, les goûts varient énormément d’un endroit à l’autre. On a par exemple dégusté des pâtes « vertes » (c’est des pâtes à base d’épinard) à Xi’an qu’on n’a malheureusement retrouvé nul part ailleurs !
Au niveau des insectes et autres plats « peu conventionnels », on a retrouvé des brochettes d’insectes dans le marché de nuit à Pékin… et puis c’est tout. Celles-ci étaient principalement destinées aux touristes selon nous et on a vu très peu de gens en manger (surtout parmi les locaux). Quant au chien, préjugé classique, on n’en a évidemment pas mangé ni eu l’occasion d’en voir cuisiner ce qui confirme ce que l’on avait lu plus tôt. Le chien est un plat qui n’est quasiment plus consommé, et que pour en trouver il faut aller le chercher à l’arrière des marchés ou à des adresses biens spécifiques.
Le lundi c’est raviolis
3- Le réseau de transports est incroyablement bien développé dans le pays, et dans chaque ville
Avec la Chine, on ne savait pas trop où en seraient les transports en communs ailleurs que dans les principales villes. On n’a vraiment pas été déçus. Comme diraient un grand penseur : « Métro partout, attente nulle part » ! Dans chaque ville on a retrouvé un réseau de métro (sauf à Xiamen mais la première ligne va être livrée dans quelques semaines) flambant neuf et hyper efficace : pas de pannes, pas de grèves (évidemment ?), pas de mauvaises surprises et un prix qui rendrait dépressif un gestionnaire des TCL : on payait en général notre billet « voyage unique » 4 Yuans soit : 0,5€. A Shanghai on a profité d’un pass avantageux qui nous permettait d’utiliser les lignes à l’emporte-pièce pendant 3 jours pour un coût total de 45 Yuans soit un peu moins de 6€…
Le plan du métro de Shanghai : pas un truc de coiffeur
Dans les villes où le métro était moins développé, on a pris le bus (comme à Xi’an) mais il est plus difficile d’en faire l’éloge tant il est difficile de se repérer (on n’est pas vraiment aidé par les noms des stations tout en chinois ni par les cartes du réseau qui sont pour le coup inexistantes). En revanche, le coût du trajet y est encore plus bas avec un tarif de 2 yuan par trajet en moyenne !
La sécurité dans les réseaux de métro n’est également pas une chose prise à la légère avec fouille intégrale des sacs (et des bouteilles d’eau) à chaque entrée dans le réseau. C’est assez bien géré et n’implique en général pas de file d’attente interminable. On doute toutefois de la réelle efficacité des procédés mais bon…
4- Les chinois sont pleins de paradoxes, mais au final vraiment sympas (en petits groupes :o)
On a globalement eu du mal à appréhender les chinois dans la rue : barrière de la langue très forte (très peu parlent anglais) et des comportements un peu « bizarres ». A l’extérieur, les chinois sont rivés sur leur smartphone (qui n’ont pas du tout été équipés d’écouteurs, tout le monde regarde sa vidéo le volume à fond) et ils le regardent sans jamais lever la tête. Jamais. De fait, il est difficile d’en accrocher un pour lui demander quelque chose ou échanger un peu d’humanité. De même, lorsque l’on s’est perdus (oui c’est arrivé à notre grande surprise) où lorsque l’on cherchait un lieu spécifique, il était très difficile de demander notre direction à un passant. On était ignorés dans la plupart des cas et dans certains autres cas les explications données étaient très parcellaires et ne nous permettaient pas d’y arriver, même avec la meilleure volonté du monde !
En revanche, chez nos hôtes, on a été reçu comme des princes. Leur hospitalité, leur patience et leur sympathie offraient un contraste saisissant avec notre expérience « de la street ». On a eu quelques bribes d’explication : les chinois ne veulent pas s’aventurer dans des choses où ils ne sont pas sûrs de trouver la solution. S’ils ne trouvent pas ce que vous leur demandez ou bien s’ils ne sont pas à l’aise en anglais, ils ne prendront pas le risque de vous aider car leur honneur serait sali, ils risqueraient de « perdre la face ». Assez étonnant donc !
Merci encore à Lee pour son temps et son aide lors de notre passage à Hong Kong !
Enfin, mention spéciale à quelques points quand même assez chauds :
- Les files d’attentes : où le respect semble avoir disparu à jamais avec pour point d’orgue le métro où on n’attend pas que les gens descendent, où on pousse, renâcle etc… Assez éprouvant pendant les premiers voyages, on finit par s’y faire et s’en accommoder (et pousser)
- Les bruits de bouche : le repas est très bruyant à base de SLLUUUURP, et d’autres bruits de bouche assez dingues ! Visiblement, ça ne fait pas partie des us de manger « en silence » ici ! Ça reste déroutant même après un mois.
- Les raclages de gorge : les chinois et chinoises raclent pour s’aérer les bronches, visiblement bien encombrées. C’est vraiment dégueu et vraiment courant. Pour autant, on a ressenti un air quand même très encombré et on « comprend » le besoin. On ne comprend pas en revanche ce que « Kleenex » attend pour lancer une campagne de ventes de mouchoirs en quantité en Chine, car il n’y a pas de papier – jamais, nulle part !
- La vie dans la rue : beaucoup de choses se passent dans la rue, où il y a du monde, à toute heure. Vous pouvez faire votre gym, jouer au Mah-jong ou encore vous faire couper les cheveux. Et manger, de tout, assis par terre ou en bord de trottoir.
Fais pas style, on a vu que t’essayais de tricher toi au fond
5- Le pays est très attaché à son patrimoine culturel
L’immensité de l’Empire du milieu se retrouve aussi dans le gigantisme de son patrimoine. Exceptionnellement entretenu (trop diront certains !), l’ensemble du patrimoine chinois est dans un état de conservation impeccable à tel point que l’on se demande des fois si on n’est pas sur des copies plutôt que sur les originaux !
De la Muraille de Chine aux nombreuses pagodes détruites, refaites, re-détruites et finalement reconstruites, on en a vraiment pris plein les yeux et les pellicules ! On a vraiment pris énormément de plaisir à découvrir les nombreux édifices (même s’ils étaient systématiquement payants et parfois pas donnés du tout) de la civilisation chinoise. En revanche, point de salut avec les audioguides, très coûteux et de qualité très médiocre et les traductions qui, lorsqu’elles sont présentes, ne sont dans l’ensemble pas très aidantes.
Pour les touristes qui comptent un peu moins les sous, on conseillera de trouver un guide pour certains édifices qui valent vraiment le cou(t)(p) d’être visités et expliqués (la Cité interdite par exemple).
Des mariés qui prennent la pose devant le temple du Ciel, à Pékin
On fait le bilan de la Chine en vidéo !
Puisque vous êtes arrivés au bas de cet article et pour finir, on vous a concocté une petite vidéo… Soyez indulgents, c’est la première qu’on réalise, on espère que ça vous plaira (sinon tant pis pour vous :o) !