1 semaine aux Philippines : Moalboal & Bohol
Après avoir passé un mois en Indonésie, nous voici donc en route pour les Philippines. Il s’agit de notre 4ème destination en Asie du Sud-Est.
Il s’agit aussi d’une des étapes les plus courtes car elle ne durera que 15 jours. Et pour commencer ce séjour on a prévu de traverser l’Asie en avion pour arriver à notre première destination : Cebu
Cebu City, gratte-ciel et embouteillages
28 novembre 2017
On arrive donc à Cebu après un périple infernal nous ayant fait traverser l’Asie en long, en large et en travers. Une fois à l’aéroport, on passera le premier rideau d’escrocs qui voulaient nous vendre une navette qui coûtait le prix de leur voiture pour arriver aux taxis officiels.
Nous avons eu à faire à Jean-Taxi, le chauffeur de taxi le plus honnête du monde malgré lui. On lui montre le nom de notre hôtel en attendant un prix. L’hôtel nous avait donné une fourchette aux alentours de 150 Pesos. Il nous sort le prix de 200 Pesos. Il est 1h du mat, on accepte et on grimpe donc avec lui. A notre grande surprise il démarre également le compteur, l’ennemi du chauffeur de taxi partout dans le monde.
On arrive finalement devant l’hôtel et le compteur affiche 150 Pesos. On lui donne donc les 150, il nous dit que c’est 200, et on lui montre le compteur en rigolant. Il est deg, mais, beau joueur, accepte le juste prix. On a choisi un hôtel proche de l’aéroport, le Leope Hotel qui nous permet de profiter d’une nuit de sommeil correct avant de partir pour notre première destination dès le lendemain matin : Moalboal. On y restera trois jours et nous avons choisi le Chona homestay situé à 5 minutes à pied de la mer et proposant des chambres avec climatisation.
Première étape : 3 jours à Moalboal, un avant-goût du paradis
On ne recommandera pas spécialement l’endroit. La clim y faisait un boucan d’enfer, et les prix n’étaient quand même pas spécialement bas compte tenu des prestations. On arrive à Moalboal en fin de journée après cette fois s’être fait un peu pigeonner par un chauffeur de tuktuk qui nous amènera au homestay pour 150 pesos (à titre d’information on avait payé les 3h de bus 130 pesos chacun). Ne vous fiez pas aux dires du tuktuk qui dit que le prix est fixe : c’est du pipeau !
Pimp my car version Philippines. 3 roues pour trois fois plus de plaisir !
On découvrira la petite rue des restos de Moalboal (de plutôt bonne qualité dans l’ensemble). On se pose dans une eatery, petit boui-boui à bas coût philippin où l’on mangera plutôt bien pour 30 pesos chacun. L’après-midi étant déjà bien entamé, on enfilera rapidement nos maillots de bain pour aller nous baigner au bord des toutes premières plages où l’on assistera à un premier coucher de soleil.
Fin de journée à Moalboal, on a connu moins convivial !
29 novembre 2017
Le deuxième jour, on est déter pour partir visiter l’un des hauts lieux touristiques de la région : les Kawasan falls. Situées à une vingtaine de kilomètres, il nous faut louer un scooter, chose faite auprès de l’hôtel pour 400P. On avait essayé de négocier « à l’indonésienne » les tarifs, mais après s’être fait rembarré 2 fois la veille au soir, on décide finalement que ce prix devait être le bon.
Le réveil sonne donc relativement tôt le lendemain pour profiter de la journée mais la pluie qui tombe à seaux aura raison de notre motivation. On éteint les réveils et on attend que tout cela se calme. Après manger, c’est la bonne ! On enfourche notre monture et on décolle.
Les routes aux Philippines sont dans un excellent état général et conduire le scooter se fait sans difficulté. On est tellement bien qu’on ratera (2 fois) la sortie pour les Kawasan Falls. On ira même s’aventurer sur un chemin qui fout un peu le vertige avant d’être rattrapé par un paysan qui est sorti d’on ne sait où pour nous indiquer qu’on s’était trompés de soirée.
Les Kawasan sont un endroit absolument magnifique et assez bien protégé. On y trouve notamment des espèces très menacées d’extinction d’algues mais aussi des cascades (d’où son nom) et on peut sauter de celles-ci si on est un vrai thugh. Les Kawasan sont en fait un enchaînement de 3 cascades. La première est la plus fréquentée et on y retrouvera des hordes de chinois hurlant sous l’attraction locale : des locaux font monter une douzaine de personnes sur un radeau afin de les amener sous la cascade se faire masser les lombaires. Les hurlements et les dégaines de gros durs sous les cascades nous font bien marrer mais on décide quand même de s’éloigner de toute cette thugherie.
La première cascade des Kawasan pose les bases
Arrivés à la deuxième cascade après quelques hectomètres de marche, on découvre notre spot : peu de gens, une zone baignable magnifique et de l’eau bien fraîche qui va nous faire du bien après avoir sué comme des petits cochons sous la chaleur écrasante de l’après-midi. On restera un bon moment là-bas, et on amorcera notre rentrée au soleil couchant. L’entrée aux Kawasan est payante (80P pour deux + le parking à l’église d’à côté pour 50P).
C’est vraiment un site superbe que l’on conseille et qui change aussi un peu des plages (ouais on fait les gens blasés des plages !).
Les Kawasan falls, décor de rêve, personne dans l’eau. Qu’est-ce qu’on attend ?
On passe une super journée qui se ponctuera donc par un petit barbecue au restaurant d’à côté et d’une rencontre avec une coréenne déjantée qui déprimait en mangeant son plat hyper épicée. En rentrant, on réserve notre deuxième excursion : la journée de snorkeling autour de Moalboal.
30 novembre 2017
Booké à nouveau par le biais de l’hôtel, on part donc à 3 sur une moto. Une grande première pour nous qui n’était pas pour nous rassurer. On a notamment emprunté des chemins un peu trop accidentés pour ce genre d’escapade ! On arrive toutefois sains et saufs et montons dans le bateau affrété juste pour nous ! La différence de prix entre les tours à 1000 personnes et les tours à 2 est modique et on décide donc de se la jouer solo pour l’occasion.
Le premier arrêt se fait au port de Moalboal où il faut nous acquitter d’une taxe pour protéger les fonds marins qui, il est vrai, sont remarquablement propres. On part ensuite à la découverte de plusieurs spots de toute beauté où l’on trouvera notamment de l’eau turquoise en masse, des tortues et des sardines ! Thousands of them.
L’un des spots est en effet une zone à sardines où l’on nage littéralement à l’intérieur du banc. En sautant dans l’eau on ne se rend pas tellement compte qu’elles sont là, mais en jetant un coup d’œil sous les pieds on se rend compte qu’il y a plusieurs dizaines de milliers de ces poissons :O
L’effet n’est pas des plus rassurants mais les sardines sont autant timides que nous et restent toujours à une distance raisonnable.
Globalement, les spots choisis sont vraiment magnifiques et les coraux, les poissons et autres habitants de la mer sont nombreux sans qu’on soit confrontés aux hordes de touristes disrespectueux comme on a pu trouver à Gili Air par exemple. La sortie se termine pile pour l’heure du casse-croûte et on passera donc l’après-midi en bord de mer pour du repos bien mérité ! On terminera cette nouvelle superbe journée par un bon craquage culinaire en allant au resto italien manger des PÂTES et lâcher un smic. On ne peut pas dire si ça valait objectivement le coup(t) mais on a bien kiffé le plateau de charcuterie après 1 mois en Indonésie !
C’est déjà la fin de notre séjour à Moalboal et on a vraiment apprécié ce premier morceau à l’exception de notre logement donc, tout juste passable. La zone nous parait être un incontournable pour commencer à s’imprégner de ce que les Philippines peuvent offrir et pour admirer la nature aussi bien hors que dans l’eau. Mention spéciale également aux personnes que l’on a pu croiser, très sympas de manière générale et bien moins orientées pigeonnerie que les Indonésiens.
On est pas bien là ?
3 jours à Bohol sans casque (!)
1 décembre 2017
On reprend donc le bus qui nous amené à Moalboal pour rejoindre Cebu où nous devrons ensuite prendre un ferry qui nous amènera à Bohol, deuxième destination de notre périple Philippin. Les conditions de voyage ne seront pas idylliques pour ce voyage retour car le bus n’est pas climatisé, est plein et n’a pas de vitres !
On est donc assez contents d’arriver au dépôt de bus de Cebu où on sautera dans un taxi qui nous amènera au port de la ville. On prend notre ticket de ferry sur place et on attend ensuite dans le hall de l’embarcadère.
Il faut savoir qu’en plus de votre ticket de bateau, il faudra vous délester de quelques pesos pour une nouvelle taxe d’on ne sait quoi et d’un supplément pour les bagages si vous avez plus de 1 sac. Au global la traversée nous coûtera 1600PP (aller/retour) + 200 de bagages (A/R) + 100 de taxes (A/R).
Dans le ferry, il fait vraiment très froid ! Il faut donc prévoir une petite laine et de quoi s’occuper pendant les 2 heures de traversée.
En arrivant à Bohol, il nous faudra rallier notre nouveau lieu de villégiature situé à Panglao. On négociera d’une main de maître un taxi qui nous fera voyager avec 2,5 chinois (2 chinois + 1 bébé) ce qui nous fera passer le trajet à 300PP. Panglao comporte une route principale en son centre, des embranchements et une route qui borde l’île. Il est donc assez facile de la traverser si nécessaire.
On ne perdra pas de temps à l’hôtel (la Villa Almedilla) avant d’aller visiter le premier restaurant où on mangera relativement bien à un prix correct pour la zone. Les tarifs ont pris une petite hausse par rapport à Moalboal. On est ici dans un lieu assez touristique et les prix y sont donc gonflés.
Notre première impression à Panglao laissait présager 3 jours compliqués !
L’après-midi sera réservé à la découverte rapide des alentours et à la planification de nos quelques jours sur place. Après avoir découvert que les tours organisés sont chers et peu intéressants (ils comportent un nombre d’arrêts incalculables et des spots que l’on juge sans intérêt) on décide de le faire par nous-même.
Cela implique de prendre des bus publics. Nos expériences précédentes sont plutôt positives et on fait en sorte de ne pas laisser trop de place à l’imprévu. On prévoit de rendre visite à la réserve des tarsiers, de découvrir les fameuses chocolate hills, et, en rentrant, passer par une nouvelle zone à cascade réputée pour être assez calme et éloignée du tourisme : les Pangas Falls.
A la découverte de la région de Bohol
2 décembre 2017
Prêts à en découdre le lendemain matin, on se dirige donc vers la rue principale pour attraper un « Jeepney », ces sortes de transport en commun capables de charger plus de 250 000 personnes dans un espace habituellement réservé à 15 ! On est en verve car on n’attendra pas plus de 5 minutes pour voir notre carrosse arriver. Il nous déposera à la station de bus de Bohol et nous décollerons quelques instants plus tard pour la réserve de tarsiers, situées à une quinzaine de kilomètres de là.
On longe la côte pendant un bon moment et notre chauffeur se met subitement à péter un câble et transforme son bus en voiture de rallye. Moyennement sereins, et nauséeux, on est heureux de descendre en face de la réserve et nous délester de quelques pesos.
Les tarsiers sont de très petits mammifères, croisement du rat et du singe et dormant tout le jour. L’animal se nourrit d’insectes et de petits oiseaux qu’il gobe. Vu sa taille et son apparente mollesse, on se demande par quel miracle il arrive à faire tout ça.
COUCOU !
Le tarsier est menacé d’extinction à cause des grands prix Nobels qui les ont capturés pour en faire des animaux domestiques. Guess what : ça ne marche pas ! Extrêmement territoriaux, les tarsiers deviennent malheureux et se suicident lorsqu’ils ne peuvent plus garder leur territoire. Il ne faut en outre pas les stresser en journée.
Malheureusement, les chinois et gardes corrompus n’hésiteront pas à leur mettre leur selfie-stick dans les narines pour être sûr d’avoir le plus beau cliché à mettre sur leurs réseaux sociaux. Quelques gardes, en échange de billets iront même se courber sous les branches pour avoir des clichés que les chinois pourront montrer à leur entourage. Ça gâche un peu l’ensemble mais ces animaux sont vraiment mignons et on prend beaucoup de plaisir à voir leurs gros yeux globuleux et leurs petits doigts enroulés autour de la branche qui leur sert de matelas.
Sortis de la réserve, on se met au bord de la route pour continuer notre aventure aux chocolate hills. Là encore, un bus nous ramassera et tentera de battre son chrono pour nous amener sur place.
Formation géologique assez exceptionnelle, les Chocolate hills ont une forme et une teinte particulière en raison des sédiments qui se sont déposés là à l’époque. Les collines sont remarquables d’esthétique et les couleurs changent au gré des saisons. Destination touristique number one de Bohol, on y retrouve beaucoup de monde et d’attrapes-touristes. On citera notamment l’ascension de la colline en bus, quad ou je ne sais quoi d’autres alors que celle-ci n’est ni dure ni longue (non…). On notera également que les restos y sont hors de prix, les vendeurs de bouteille d’eau mettent la pression en disant que l’on s’attaque à l’Himalaya etc.
AS-TU VU LES CHOCOLATE HILLS §§?
Une fois en haut, on fera quelques clichés pour immortaliser l’instant. Assez bluffantes, les chocolate hills sont une visite sympa à prévoir sur une heure maximum. On redescend la colline, nous écartons un peu pour manger dans une eatery où le repas sera très convenable et pas trop cher. On reprend un bus en sens inverse après avoir évité une arnaque avec un chauffeur de minibus un peu trop insistant pour nous embarquer en direction des Pangas Falls, de jolies chutes d’eau à proximité et sur le chemin du retour.
Le bus nous y pose sans soucis et on commence à démarrer la marche à pied. Le panneau indique toutefois 4km à pied ce qui nous parait un peu long vu la chaleur du jour. On revient donc à l’intersection, tentons de négocier un tuktuk qui s’avérera être un scooter qui s’avérera lui-même être trop cher.
Toujours dans un jour de chance, on voit débouler deux danois sur deux scooters. Ils s’arrêtent près de nous pour nous demander si c’est bien la route pour les Pangas. Ni une ni deux, on se retrouve à l’arrière de leurs scoots et nous faisons traîner pour 0 pesos. On est vraiment chauds !
Les Pagan Falls sont un point d’intérêt hyper sympa et on y passera bien quelques heures pour nous rafraîchir et passer un bon moment. En fin de journée, on aura même la chance de nous faire ramener jusqu’à la fameuse intersection par une famille de français et leur chauffeur qui partaient en même temps que nous !
Quand tu prends deux beautés fatales en photo
On finira la journée en retrouvant nos bus sans fenêtres et en assistant à un coucher de soleil magnifique embrasant le ciel. Déposés à la station de bus, il n’existe toutefois apparemment plus de Jeepney pour nous ramener. Il faut donc que l’on prenne un tuktuk pour aller jusqu’au musée de Bohol où un jeepney serait présent. Après d’âpres négociations, on embarque donc pour le musée et on passera la fin de notre journée entassés dans un jeepney qui nous déposera à bon port.
On boira une bonne San Miguel au resto du coin avant de rentrer dans nos quartiers.
Dernier jour à Bohol : plages et resto grec
3 décembre 2017
Le jour suivant nous permettra de nous remettre de nos émotions (fortes et nombreuses !) et de profiter des plages de sable fin de Panglao (la zone où notre hôtel était situé). On ira donc se prélasser sur Alona Beach et profiter d’une eau aux températures indécentes ! Le sable blanc et l’ambiance détendue n’enlèveront rien au plaisir de cette journée peu violente.
On poussera même le vice à tester le resto grec du coin où nous serons servis des mezze qui ne valent pas ceux d’Athènes ou de Rhodes. Pour autant on y lâchera un beau billet et on repartira repus après s’être enfilés un Gyros ! Le resto est réputé comme l’un des « meilleurs » du coin mais n’est vraiment pas transcendant. On ne retiendra pas la destination pour la qualité de ses mets, ni ses prix par ailleurs.
Ce que l’on retiendra en revanche c’est que l’on a passé une superbe première semaine aux Philippines. On à hâte de rejoindre Palawan !