Noël à Bangkok, entre gratte-ciels et temples
Passage de la frontière terrestre entre le Cambodge et la Thaïlande
20 décembre 2017
On prend la route de bonne heure depuis Siem Reap en ce 20 décembre. Pour 9,5$ chacun, un bus va nous conduire vers le poste de frontière, et un second bus nous récupérer côté Thaïlande pour nous emmener jusqu’à notre première destination, Bangkok, où nous nous réjouissons déjà de passer Noël.
On arrive vers midi au poste de frontière, ultra blindé côté Cambodge. On se retrouve à faire la queue à 1000 dans une petite salle bondée, où on enchaîne une petite série de fails. Je suis la première à passer la douane pour le contrôle des passeports, et je me fais directement… recaler par le garde car on n’a pas imprimé notre e-visa, et qu’on n’a pas de quoi payer les 5$ alternatifs pour passer. AH. Mais on a notre passeport tamponné, on a quand même encore besoin du papier du e-visa ? Ah ben oui, c’est écrit dessus en fait (fail n°1). On me dit qu’on peut quand même passer, si on paie 5$, je me tourne vers Julien et… je me rappelle qu’on était tout contents hier d’avoir dépensé tous les sous qui nous restaient pour ne pas avoir à les changer (fail n°2).
Qu’à cela ne tienne, on file retirer de l’argent vers l’ATM le plus proche, et on retente notre chance (après s’être retapée la queue depuis le début, mais là mystérieusement ça se fait en 2min…). Je change de douanier, et oh surprise ! Celui-ci est bien luné, il me réprimande donc un peu sur le fait de ne pas avoir imprimé mon papier, mais me tamponne le passeport (oui) et me fait passer sans rien chercher d’autre. Je me retourne pour attendre Julien, et je lui dis « Ah ben t’as vu c’est cool il m’a fait passer sans rien payer », et lui : « Ah ben pas moi, j’ai du lui filer 5$ ((((culé)))) ». (fail n°3, bon pas pour moi donc ça va :D)
Réaction de Julien quand il apprend qu’il a payé mais pas moi
On se dépêche car on s’est bien mis en retard, et on a peur de louper le prochain bus, tous les autres passagers qui étaient avec nous étant déjà partis depuis belle lurette. On court un peu pour traverser le Pont de l’amitié qui sépare les deux postes de frontière (plutôt le « pont de la misère » à notre humble avis), passer la douane en Thaïlande, et arriver à l’arrêt de bus, ultra blindé aussi. Et là, on attend… et on attend… On demande 1 ou 2 fois à un bonhomme qui a l’air de travailler là dedans à quelle heure le bus passe, il nous dit « soon », bon. Au final, on récupère le bus 2h30 plus tard, ce qui prouve encore une fois que rien ne sert de courir, tout ça. (fail n°4 et fin)
On finit par arriver à Bangkok, après nous être pris des bouchons de folie à l’entrée de la ville, mais on est hypnotisés par tous les grands gratte-ciels et les panneaux publicitaires, donc ça passe. On nous dépose à Khao San Road, en plein centre, et on hèle un taxi pour nous emmener jusqu’à notre hôtel. Le mec du taxi ne parle pas un mot d’anglais, il nous perd deux fois nous faisant faire un détour de folie, mais il est mort de rire tout le long, alors ça va ! On arrive ENFIN au Decordo Hostel, notre hébergement pour les prochaines nuits, contents d’avoir survécu à cette journée. On reposera nos vieux os fatigués devant un plat de pâtes carbonara, faites maison, car OUI on a enfin une cuisine commune dans l’hôtel !
A la découverte des temples et arnaque au palais royal
21 décembre 2017
On se lève de bonne heure pour aller prendre le bateau, qui va nous conduire jusqu’au centre où se trouvent les plus gros temples, et notamment le fameux palais royal (ou Grand Palais). On prend un premier petit bateau qui nous fait traverser la rivière, et un deuxième qui nous conduit jusqu’au port d’arrêt du fameux temple blanc, le Wat Arun. Trop chouette de découvrir la ville qui se réveille en traversant la rivière, et tout ça pour un prix dérisoire !
On descend de notre bateau tout contents, et là Julien s’exclame « Non mais t’as vu ce truc ?! ». Ben oui mon chéri, c’est le temple, on t’as pas dit que les thaïlandais c’était pas le peuple de la demi-mesure ? Bon, même si pour ma part j’avais déjà eu un aperçu de la Thaïlande et Bangkok en 2015, c’est quand même toujours impressionnant de voir le soin qui est mis dans les temples et les édifices religieux. La preuve en images :
Après la visite du Wat Arun, on passe un peu de temps à découvrir les temples et jardins autour. On croise quelques moines, et pas mal de touristes chinois (évidemment). On reprend un autre bateau pour traverser la rivière (encore) et aller en face, voir le fameux Wat Pho (temple au bouddha couché) et le Palais royal (ensemble de temples et pagodes – ben oui, en Thaïlande il y a des temples !).
Pendant qu’on marche en direction du palais royal, on se dit que quand même, ils sont sympas ces thaïs, et cette ville a l’air cool, et ça fait du bien de retrouver un peu de « civilisation »… De bonne humeur tous les deux, on se fait accoster par un monsieur dans la rue, à côté du palais, il est sympa, il papote, il nous sort quelques mots en français alors on ne se méfie pas. ERREUR. Il commence par nous demander où on va, et nous dit tout désolé qu’il y a aujourd’hui une cérémonie avec les moines dans le palais royal, et qu’il est donc fermé jusqu’à l’après midi. Ah bon, tant pis alors, on a encore eu de la chance, on reviendra plus tard en attendant on va aller au Wat Pho. Ah bon, c’est pareil pour le Wat Pho ? Mince alors…
Mais notre bonhomme (qu’on appellera Jean Michel les Bons Plans pour les besoins de notre récit) nous rassure tout de suite : c’est pas grave, il y a plein de choses à faire autour de Bangkok, d’ailleurs on a entendu parler du bouddha débout qui fait 40 m de haut ? Non, ah bon ? Il faut qu’on aille voir, et d’ailleurs il y a aussi ce coin où il y a des centres commerciaux pour le shopping qui est bien, et d’ailleurs tiens, il va nous négocier un tuk tuk pour la demie-journée. Il tend le bras, et là, oh magie, un tuk tuk apparaît à l’instant derrière lui. Pour 150 bath, il nous négocie un tour privé, avec les endroits qu’il a lui même dit en thai au chauffeur, comme ça c’est sûr il n’y aura pas de malentendus.
Et, croyez-le ou non, on se retrouve à se dire que 150 bath, c’est pas très cher, et nous voilà dans le tuk tuk, après que Jean Michel les Bons Plans nous ait chaleureusement salué. A peine les premiers mètres passés, je commence à sentir un malaise : heu, on fait quoi là ? Et en fait, en passant pas loin du Wat Pho, on a vu pleins de touristes chinois, c’est pas un signe ça peut être ? Je fais part à Julien de mon malaise, au début il me dit « ah bon, tu crois », et quand je lui dis « je pense qu’on se fait arnaquer », on se met tous les deux à gueuler comme des putois pour arrêter le tuk tuk.
On a à peine fait 350 mètres, donc on donne 10 bath au chauffeur pour la forme, et on se dirige vers le Wat Pho, qui est… bien ouvert, et plein de touristes ! En passant, on croise des gendarmes thaïs, et on leur demande s’il y a une quelconque cérémonie aujourd’hui au Palais royal, et ils nous disent que non, pas du tout, c’est bien ouvert ! Grrr ! Au final, on ne s’est pas fait arnaquer, mais on aura évité de peu le piège tendu par Jean Michel les Bons Plans (((culé))).
Il fait 1000° mais on se détend en nous promenant dans le complexe du Wat Pho, remplis de petits temples tous plus beaux les uns que les autres, avant d’arriver au bâtiment principal, où se trouve la statue tant attendue (on s’est quand mêmes perdus en route et on a du demander notre chemin à un guide, bref C’EST UNE BELLE JOURNEE).
Comme je vous le disais, ce temple est connu pour abriter le plus grand bouddha couché de Thaïlande, un bouddha tout doré de 46 mètres de long (quand même). Le bâtiment, fait tout en longueur, nous permet de prendre quelques photos étirées des pieds et de la tête du bouddha, qui gît là, posey.
Après avoir fini notre tour, on décide de retenter notre chance et d’aller au Palais royal. On repasse par le même chemin, mais pas de Jean Michel les Bons Plans en vue (ouf car j’en connais un qui lui aurait fait passer un mauvais quart d’heure #jeanthugh). On arrive au palais, bien ouvert et bien visité, et on se déleste de 250 bath chacun pour l’entrée. Le complexe du Palais royal (ou Grand palais) est assez grand, on y passe une bonne heure.
Bien que très touristique, le complexe qui abrite dans plusieurs cours, des statues, pagodes et temples (dont notamment un temple qui abrite un célèbre bouddha d’émeraude – mais dans lequel on ne peut pas rentrer !) reste quand même vraiment impressionnant. C’est une véritable mini ville dans la ville, et c’est quand même agréable de s’y promener malgré la chaleur et la foule.
Affamés, on se rend vite compte qu’il n’y a pas grand-chose autour. Mon ordinateur étant en PLS depuis 3 jours (il ne s’allume plus du tout), on se décide donc à prendre un bus pour aller dans un des grands centres commerciaux de la ville, afin d’y manger et de trouver ensuite un réparateur agréé. Aidés par deux petites écolières et leur mère, qui nous montrent le chemin, on finit par trouver le bus et une demi heure plus tard, nous voilà devant l’immense centre commercial Central World.
Après avoir mangé notre premier Pad thaï (pas terrible et assez cher en comparaison de ce qu’on va manger par la suite), on se perd un moment dans le centre commercial IMMENSE (7 étages mais qui en paraissent 50) et on fait plusieurs boutiques avant d’en trouver une qui accepte de réparer mon mac. Le mec n’a pas l’air très confiant, mais on accepte de lui laisser pour quelques jours le temps de faire le diagnostic.
On sort pour aller chercher le métro le plus proche, et là surprise ! On tombe devant une place super animée, qui abrite notamment des stands de bière Chang et un village de Noël tout entier ! On retombe en enfance devant les sapins et rennes géants qui tournent en musique, et on se sent (un peu) dans l’ambiance de Noël malgré les 40° extérieurs ressentis (dure la vie). On rentrera ensuite à l’hôtel se reposer, après une journée bien remplie.
22 décembre 2017
On se lève assez tôt pour se rendre à l‘ambassade Birmane, en métro, où nous devons aller faire nos demandes de visa pour notre séjour de 15 jours en Birmanie, qui s’approche. L’ambassade n’accepte les demandes de visa que le matin, de 9h à 12h, et le retrait des dossiers ne se fait qu’entre 15h30 et 16h30, il ne faut donc pas se louper ! (#BienvenueàlaBanquePostale). Je vous passe le récit de notre demande de visa, racontée plus en détail dans l’article dédié ici.
Notre dossier posé, un prend un métro puis un bus pour nous rendre à Chinatown (le quartier chinois de Bangkok donc). On retrouve avec nostalgie (ou pas) les vendeuses de Durian à chaque coin de rue, et les petites boutiques affichant chats qui bougent la patte, lanternes et babioles diverses.
On fait un tour dans le marché, bien animé, et on mangera dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine des nouilles délicieuses (mais on n’a pas retrouvé nos nouilles vertes de Xi An, dommage).
On marche 15 minutes à pied pour rendre au temple du Bouddha d’or, dans lequel se trouve… un grand bouddha en or donc. Le temple est plutôt petit mais très joli, on peut y grimper et avoir une jolie vue sur la ville. Au dernier étage, se trouve la fameuse statue de bouddha, et dans les étages en dessous vous pouvez admirer une exposition sur l’histoire du temple.
On retourne vers la rue principale, et on reprend un bus pour revenir dans le quartier de l’ambassade, où on se baladera un peu avant d’aller chercher nos visas birmans, acceptés (youhou). Une fois nos visas en poche, on reprend le métro pour retourner au Central Word, le centre commercial où j’ai laissé mon ordinateur (qui est maintenant officiellement déclaré comme dead). On se baladera un peu à l’intérieur, nous y perdant (encore), avant de rentrer manger un bout vers notre hôtel : des stands ont été dressés sur une place devant un centre commercial, et il y a des petits concerts.
23 décembre 2017
Aujourd’hui, c’est samedi alors qui dit samedi dit marché ! On a prévu de se rendre au marché Chatuchak, un des plus grands marchés en plein air de Thaïlande, mais avant ça, on va découvrir la maison de Jim Thompson, située près du National Stadium.
Jim Thompson est (était ?) un homme d’affaires et aventurier américain, qui est venu habiter à Bangkok dans les années 50. Il a voyagé partout dans le monde, et en s’installant à Bangkok il y a construit une maison, créée à partir de plusieurs maisonnettes typiques thaï, qu’il a décoré avec tous les objets achetés en voyage. La maison, devenue maintenant un musée, est très atypique et soignée, on y retrouve des statues et des tableaux de toutes origines mêlées à des styles architecturaux plus modernes et des matériaux 100% thaïs.
Mais ce qui suscite la curiosité, c’est le destin de ce bon Jim, qui a disparut un jour, lors d’un voyage sans laisser de traces; il a finit par être déclaré mort, et dans son testament il léguait sa maison au domaine public, et elle est devenue un musée. Visite originale (en français !) et très sympa, on a beaucoup aimé !
On remonte ensuite dans le métro pour se rendre au marché de Chatuchak. Il est 11h, l’endroit est blindé de monde, il fait super chaud ! Heureusement, le marché est immense, on reçoit même un plan à l’entrée pour essayer de se repérer, mais au vu du monde on renonce vite pour aller se perdre au milieu des étals. Dans ce marché, ouvert seulement le week-end, on y trouve de tout : des vêtements, des bibelots, des souvenirs, des produits ménagers, du maquillage…
Et bien sûr de la nourriture ! On déjeune dans un petit restau sympa, et on s’arrête avant de partir à un stand pour goûter le fameux Mango sticky rice, un dessert commun en Thaïlande, composé de mangue fraîche et de riz gluant sucré, le tout saupoudré par une sauce épaisse à la coco (on dirait pas comme ça mais c’est très bon).
Dans l’après midi, on se rend (à nouveau !) au centre commercial, mais cette fois pour y faire le plein : on s’enjaille un moment devant les rayons alimentaires pour choisir des produits de qualité pour notre repas de Noël !
24 décembre 2017
Veille de Noël, on est tout excités en se réveillant ce 24 au matin car comme cadeau, ma mère nous a offert deux nuits dans un hôtel un peu luxe, où nous serons dans un gratte-ciel avec piscine, dans une suite avec une cuisine tout équipée ! Après un petit stop dans un autre centre commercial pour me racheter un ordinateur (#RPZpetitangepartitroptôt), on fait le transfert vers notre nouvel hôtel en fin de matinée, où on découvre avec émotion notre suite au Somerset Lake Point.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on n’est pas déçus quand on voit la cuisine équipée, la baignoire, le coin salon et même la chaîne hifi ! Notre émotion atteint son point culminant quand on découvre qu’il y a un câble HDMI sur la télé, ce qui nous permet de déjeuner d’un bon plat de pâtes maison devant Netflix (#petitsbonheurs).
La vue depuis notre hôtel
Après avoir pleuré de joie devant tout ce confort retrouvé, on passe une après-midi bien difficile à chiller dans et au bord de la piscine de l’hôtel, avant de remonter pour nous préparer pour notre big soirée de Noël, au restaurant français le JP French restaurant, situé à quelques kilomètres de notre emplacement.
Au menu, saumon fumé, bouteille de prosecco, homard au risotto crémeux, gâteau au chocolat en dessert et vin à gogo… On rentre à la maison bienheureux en cette veille sainte !
Désolée pour la photo floue, c’est pas moi c’est le prosecco
25 décembre 2017
Pour ce jour de Noël, on a un programme bien chargé : absolument ne rien faire, et profiter de notre suite ! Vers 13h, on décide de se mettre aux fourneaux pour préparer notre repas : foie gras, bœuf sauce au bleu avec purée maison et courgettes, on ne se laisse pas abattre !
On sortira de table en roulant vers 16h, et on passera le reste de la journée dans le chill le plus total… le lendemain, on prend notre bus pour aller à Sukkhothai, alors on se repose ! 0:-)