Excursion à la Grande Muraille de Chine depuis Pékin
Voir une des Merveilles du Monde, ça te dit ?
Quand on a choisi d’aller en Chine comme première destination de notre tour du monde, la première chose que l’on avait envie de découvrir c’était bien évidemment la Grande Muraille. C’est un peu cliché, mais après tout c’est un peu comme si on allait à Paris, et qu’on dédaignait la tour Eiffel, non ?
Sauf que pour la tour Eiffel, c’est assez simple. Contrairement à la Grande Muraille, elle ne fait pas 50 000 km de long ! Bon, ok, en réalité, avec les fortifications qui demeurent aujourd’hui, et les nouveaux calculs qui ont été fait, elle ferait plutôt 8 000 / 9 000 km de long. Une belle bête !
La Grande Muraille est donc accessible depuis bon nombre de villes en Chine, mais les tronçons les mieux préservés et les plus connus sont ceux autour de la ville de Beijing (Pékin, hé ouais on le dit comme les vrais maintenant #rpz). Ca tombe bien, c’est par là que nous commençons notre périple !
L’excursion depuis Pékin
Arrivés le 12 septembre à Pékin, et ayant déjà passé quelques jours pas très reposants (notamment lors de la visite de la Cité interdite), j’avoue que nous avons faibli, et nous avons décidé de passer par un circuit organisé pour effectuer la visite. Après les 3 premiers jours passés en mode mange-quignon, à guetter toutes les dépenses, et à tout faire par nous-mêmes, on a préféré s’assurer de faire ça bien. Et puis, ça ne fait pas de mal de se faire porter parfois ! (et aussi, rien que la pensée de devoir chercher à comprendre quel bus prendre au milieu des 21,5 millions de chinois résidant à Pékin nous a un peu freiné).
On a donc fait appel à notre bon ami l’Internet, pour débusquer une offre croquante-gourmande. C’est via TripAdvisor que l’on a trouvé une offre qui nous semblait plutôt bien : un tour tout compris avec guide, bus aller-retour climatisé, billet d’entrée et repas pour 76$ à deux. Globalement, je pense qu’on aurait pu trouver moins cher, mais nous étions pris par le temps (il ne restait que peu de dates / heures disponibles, vu qu’on s’y est pris un peu en last minute), et ce circuit réalisé par Viator (une compagne de TripAdvisor) avait des avis très positifs.
Le fait de pouvoir payer via smartphone, et de ne pas avoir à imprimer de voucher était plutôt intéressant aussi. Finalement, nous avons demandé l’avis de notre hôte AirBnb, qui nous a confirmé que le tronçon de muraille de Mutianyu où nous allions était très bien et (un peu) moins envahi de touristes. En 3 clics, c’était réglé ! La magie des internets je vous dis !
La Grande Muraille à nos pieds, c’est maintenant
Vendredi 15/09, nous nous levons donc assez tôt (un peu trop tôt parce qu’on est flippés) pour être à 8h à l’arrêt de métro Dongzhimen (L2, dans le centre). Nous arrivons donc avec 25 min d’avance et nous retrouvons notre guide, Emma, une petite chinoise méga souriante de 21 ans qui a tout d’une grande. Elle est guide à mi-temps, à côté de ses études d’infirmière. Le temps de dénicher un petit-déjeuner à quelques mètres de là, et nous voilà déjà à bord du mini-bus, avec 12 autres personnes.
90 km séparent Pékin de Mutianyu, nous quittons donc Pékin pile à l’heure, au milieu des coups de klaxons à gogo des habitants (une spécialité chinoise !). Nous mettons une petite 1h30 pour arriver sur les lieux. Dans le bus l’animation bat son plein, Emma enchaîne les anecdotes intéressantes sur la Grande Muraille et la région, et les explorateurs d’un jour font connaissance (bon, pour ma part j’ai dormi tout le long évidemment).
Pendant le trajet, Emma nous explique que certains morceaux sont très raides (pire qu’Axelle), et la montée est très difficile ; elle nous propose donc de prendre un billet pour un télésiège, qu’il est possible de combiner avec une descente en toboggan… moyennant une somme supplémentaire of course ! Avec Julien, on sait qu’on est des thoughs, alors on décline la proposition : on s’était décidés à faire grimpette à pied, on ne va pas se dérober ! Et ce malgré les regards inquiets de notre guide qui nous demande 2-3 fois encore si on est sûrs.
Une fois arrivés, le bus nous dépose à 5 min à peine de l’entrée, où nos chemins se séparent des autres, et où nous nous retrouvons après quelques minutes de marche au pied d’un énoooorme escalier, raide à souhait, qui semble monter et grimper à l’infini. Là, je doute un peu, et les 10 premières minutes de souffrance pour mes cuisses me font mourir un peu de l’intérieur et regretter un instant le choix que l’on a fait. Mais on tient bon, et après une 30 aine de minutes de marche, par monts et par vaux, et escaliers pentus, où j’ai à peine râlé (FAUX), on grimpe un dernier escalier, et là…
L’immensité de la structure et le paysage époustouflant autour nous laissent sans voix ! On comprend mieux pourquoi les chinois avaient bâti cette muraille à l’époque, en effet ça devait en imposer face à l’envahisseur qui voulait tenter quelque chose (un mur qui protège la ville, des envahisseurs… winter is coming ?).
En réalité, le tronçon de muraille qui se visite à Mutianyu n’est pas très long, il fait 3 km seulement (!), et on passe outre une 20 aine de tours. Mais avec sa construction serpentine (hé oui, comme un serpent), la « promenade » sur le mur n’est pas vraiment de tout repos. Ce ne sont que montées, et descentes, et puis montées encore… Sachant qu’on ne faisait que s’arrêter pour prendre des photos (surtout moi), et admirer la vue, et se faire prendre en photo avec des touristes chinois, et encore prendre des photos… On a bien passé 3 heures en tout là dessus, avant de redescendre pour prendre un déjeuner bien mérité avec le reste des membres du circuit, qui a salué notre courage face à cette montée pédestre et nous a applaudi chaudement (bah quoi ?).
Honnêtement, la montée a été un peu difficile au début, mais tout à fait faisable à pied, nous n’avons donc rien regretté, et nous le referions sans hésiter (oui, même moi) ! Cette excursion à la Grande Muraille a vraiment été notre moment préféré de notre passage à Pékin. Et pour le plaisir des yeux, quelques photos encore :
Cette vue, mazette !
Les remparts continuent à perte de vue
Seuls au monde (ou presque) <3
Et pour en savoir plus sur nos premières impressions sur la Chine et Pékin, c’est par ici.
A bientôt, nous on va se coucher :3
Merci pour ce partage. Ta plume est un régal! On croît d’y être. J’avais jamais rêvé de Chine…mais ça c’était avant!