Les Globe-Trottoir en Australie – Partie 2

On reprend la route après avoir démarré notre séjour d’un mois en Australie par le nord-est et un passage de grande qualité à Brisbane.

This Is the East Coast, Mothafucka (désolé)

20 février 2018

On continue de faire route en « longeant » la côte et décidons de nous arrêter vers Coffs Harbour. Etant d’humeur matinale, le van nous emmène jusqu’au port. On peut y découvrir la fameuse île de Muttonbird. Cette île a une histoire assez chargée et un écosystème encore riche.

On y trouverait d’après les écriteaux et le nom de l’île des … muttonbirds. Ces petits oiseaux, de la même race que les puffins en Islande ont élu domicile sur ce tout petit caillou depuis des centaines d’années. Entre-temps, l’île a été ravagée par un incendie entraînant leur disparition. Malgré sa transformation en « presqu’île piétonne » et l’arrivée de rats mangeurs de muttonbirds, les oiseaux continuent de migrer sur ce petit caillou. Malheureusement pour nous, ils n’étaient pas là quand on y était !

On continue donc notre promenade sur le bout de l’île (c’est très rapide et le passage est prévu pour la promenade) avant d’avoir accès à un point de vue une nouvelle fois magnifique sur l’océan. On se sent encore une fois, et à juste titre, au bout du monde avec de l’eau à perte de vue. On passera un moment à contempler tout ça puis on fera machine arrière vers le camping où on cassera la croûte.

J’avais quand même prévu le raincover au cas où 😮

Il fait assez beau et nos premiers jours de nomades ont été assez violents donc on stoppera là pour la journée et on profitera de la piscine du camping mise à notre disposition et pour notre plus grand bonheur. On n’oubliera bien entendu pas de bosser un peu pour payer le camping !

La fin de journée mettra une nouvelle fois en avant les talents hors-pair de Marghe pour la cuisine qui nous préparera des Fajitas digne des plus grands maîtres fajiteniers.

 

21 février 2018

Le lendemain, on retourne en ville pour découvrir le réputé jardin botanique de Coffs Harbour. On est globalement pas dérangés par les visiteurs puisqu’il n’y en a quasiment pas à l’exception de l’entrée où on trouve un petit café. En bon manges-pavés, notre petit-déjeuner se fait sur le parking du jardin botanique à l’arrière de notre van !

L’entrée du parc est gratuite et le tour dure une bonne heure et demie. On retiendra notamment l’espace japonais très réussi et la grande variété d’arbres venus de partout 😮 Globalement, la visite est assez agréable même si on a bien réussi à se perdre deux trois fois MALGRÉ le plan fourni à l’entrée.

Ceci étant fait, on se dirige vers la sortie de la ville pour prendre en photo la banane géante de la ville. Dans certains bleds, les australiens ont disposé de fruits ou légumes géants aux entrées des villes. Ne me demandez pas pourquoi, on suspecte des abus de substances très très illicites. 20 secondes plus tard, on reprend la route en direction de nouvelle étape, Port Maquarie.

L’arrivée au camping « NRMA Port Macquarie Breakwall Holiday Park » est salvatrice ! Pris d’une bonne migraine de poulain, je me mets en PLS à l’arrière du van pendant que Marghe se fait harponner par une handicapé qui lui tient quasi littéralement la jambe (la jalouse). En rentrant, elle passera devant les jolis (et parfois glauques) rochers qui font face à la mer (ton nom sur l’abîme). Ceux-ci sont peints soit en hommage à un passage antérieur, soit en hommage à des proches perdus. C’est particulier mais la plupart du temps assez joyeux et sympa. Remis de nos émotions respectives, on se dirige vers l’observatoire du coin où on peut aller regarder dans le télescope et assister à une petite présentation par les membres de l’association.

Gros boulot de pimpage de cailloux

Contre 20 dollars pour deux, on apprécie donc le spectacle avec un gros plan sur la lune (OUI OUI) et des commentaires de Jean-télescope qui ne parlait visiblement pas le même anglais que nous : on ne comprend environ rien à ce qu’il nous raconte et on remue la tête avec un joli sourire pour ce que ce moment de gêne finisse par passer.

La présentation est animée par un autre membre et est très sympa. On aura même le droit de tenir une météorite à mains nues. On fera enfin un deuxième passage vers notre ami Jean-télescope mais il nous opposera une fin de non-recevoir : trop de nuages et donc visibilité nulle. Brocouille comme on dit dans le jargon !

On rentre au camping (8 minutes de marche environ dans le noir total) et on dort environ 4 minutes après.

 

22 février 2018

Le séjour à Port Macquarie suit son cours, et nous nous mettons donc à destination de la rain forest. Située à deux pas de la plage, on se gare sur le parking de cette dernière et nous mettons à marcher. On va se l’avouer, c’était pas dingue. On devine l’hostilité du milieu et on ne voit pas grand chose à part des arbres (étonnant !). La vue reste tout de même sympa. On traverse donc la rain forest et on arrive sur un autre pan de plage désert. Une fois arrivés au bout, on fera demi-tour et la promenade se terminera tranquillement. On ne peut pas dire que c’était un incontournable.

L’hostilité à son quasi paroxysme

Bon la vue est pas dégue

Après un passage au supermarché pour refaire le pleins de victuailles, on se dirige vers le Roto House et son parking où on fera cuire nos pâtes ! Manger sur les parkings comme des shlags, c’est notre truc !

Repus, on se dirige à l’intérieur de la fameuse Roto House. Construite à l’époque par un émigré irlandais, cette maison est devenue un musée où l’on a pris du plaisir à découvrir l’architecture des maisons d’époque (la maison est très bien conservée, les objets d’époque aussi). Toute l’histoire de la famille Flynn est racontée dans chacune des 11 pièces de la demeure.

On va pas se mentir, c’était pas pour ca qu’on était venus dans le coin. La raison principale de notre visite, c’était bien entendu la visite de l’hôpital des koalas situé à quelques encablures de la Roto House.

L’hôpital des Koalas propose des tours gratuits chaque jour à 15h. Vos serviteurs étaient donc présents pour cette fameuse visite.

On démarre sur le côté de l’hôpital où de grands enclos entourés de gens hébergent ces magnifiques petites bêtes. Des écriteaux expliquent ce qui leur est arrivé. Pour la plupart des koalas récupérés, il s’agit de soucis liés à des feux de forêts, des contacts un peu trop rapprochés avec les pares-chocs ou bien des problèmes aux yeux. Les koalas sont en effet très fragiles des yeux et deviennent assez souvent trop malvoyants pour rester indépendants.

Mignonnance > 9000

L’hôpital retape donc ceux qui sont retapables (et les remet en liberté) et garde ceux qui sont trop fatigués.

A 15h, deux groupes de personnes sont constitués et chacun démarre le tour en sens opposé à l’autre. On est contents d’avoir la speaker qui parle un anglais à peu près normal (il s’avère qu’elle est américaine). Elle nous expliquera ce que je viens de vous écrire et nous fera aussi assister au repas des protégés qui restent toutefois des animaux sauvages (même s’ils sont très très très mignons). On ne sera pas surpris des deux chinois qui ont fait preuve de contorsionnisme pour avoir droit à un selfie AU PLUS PRES des koalas avant de se faire insulter par notre speakerine !

Le repas du koala est très similaire à celui du cycliste du tour de France 😮

Le tour se termine comme de par exemple devant la boutique de souvenirs où on cédera un rein en échange de quelques peluches et d’un équipement anti-pluie made in china ! Et oui, on sait faire des bonnes affaires et des bonnes actions ! Vous pouvez aussi « adopter » un koala de l’hôpital. Cela consiste à fournir quelques dizaines de dollars par an pour soutenir l’hôpital dans ses actions : récupération, opérations et alimentation globalement.

On a bien entendu adoré cette visite et on a même eu le privilège de voir un koala sauvage perché dans un arbre à proximité. Une fort belle journée !

On reprend ensuite la route pour finir notre étape du jour et arrivons à Nelson Bay où un autre koala nous accueille. Les locaux sont assez surpris, c’est apparemment assez rare dans le coin.

On pensait avoir trouvé un spot  pour camper et manger à quelques encablures de la plage de la commune. On avait oublié que Christian Estrosi devait avoir de la famille dans le coin et les barbecues sont plongés dans le noir à la tombée de la nuit.

Qu’à cela ne tienne, on va manger dans le noir comme des thug !! Une fois ceci fait, on pense pouvoir passer aux wc publics attenant au petit parc mais ceux-ci sont verrouillés. Les services de la ville ferment les wc publics pendant la nuit pour éviter que la racaille en van ne squattent dans le coin.

Frappés dans notre orgueil, on se pose près du stade de la ville où on trouvera un parking quasi vide et des wc publics pour la nuit. La nuit nous coûtera 0 dollars, on avait gagné !

23 février 2018

Le lendemain matin, on retournera sur la plage où nous nous étions garés initialement afin de profiter d’un bon petit déjeuner. Une douche rapide dans les wc publics avec les surfeurs (c’est pas ce que vous croyez), et on part à la recherche d’un parking gratuit. Joie ! On finit par en trouver un où on se garera pour la journée.

Mon petit déjeuner > tes vacances de l’année

On redescend par la suite vers le port pour réserver une sortie snorkeling à Cabbage Island. Contre 118$, on embarque à bord d’un bateau de taille assez imposante (étant donné que nous sommes 7 passagers !) pour visiter la baie.

Au programme, les dauphins, nombreux et venus nous saluer et quelques promenades aquatiques. C’est a proprement parler la douche froide ! Habitués aux eaux à 30° de l’Asie, on fait moins les malins dans le pacifique. On lutte également contre le courant et les fonds marins sont globalement moins riches que ceux que l’on a pu voir en Indonésie ou aux Philippines.

Pour couronner le tout, le bateau nous fera le coup de la panne sur le dernier spot et mettra bien 40 minutes à redémarrer.

On est tout de même très contents de cette sortie, ne serait-ce que pour avoir été à proximité des dauphins qui vivent apparemment très nombreux dans la baie.

On prendra ensuite la route pour Newcastle où un camping nous attend. C’est tout du moins ce que l’on pensait. Après avoir fait tous les campings du coin, on doit se rendre à l’évidence : tout est complet. On fait tirer donc sur une trentaine de kilomètres supplémentaires en direction de Tomago où on passera la nuit.

A l’assaut des Blue Mountains

24 février 2018

Si vous lisez ce titre, vous devez penser qu’on a nous aussi succombé aux drogues dures des australiens. C’est pourtant faux. Après une matinée qui s’étire en longueur dans notre camping de qualité, on prend donc la route vers un des massifs les plus réputés d’Australie : les fameuses Blue Mountains.

Situées à une centaine de kilomètres de Sydney, les Blue Mountains sont un vaste ensemble de moyennes montagnes recouvertes de forêts qui s’étendent sur environ 100km². Leur particularité, c’est qu’elles sont composées en grande partie d’eucalyptus qui, lorsqu’il fait chaud, reflète leurs essences et donne une teinte bleutée à l’horizon.

On avait en effet hâte de découvrir tout ça. De nombreux chemins de rando sont prévus à travers les gorges profondes de la vallée et on a déjà prévu notre petit pantalon et nos chaussures de randos.

On atterrit en attendant au camping Christian Convention Campground de Katoomba qui est un des seuls campings du coin et qui nous facturera la bagatelle de 80$ pour deux nuits (pour, je le rappelle, poser le van et nous brancher à une prise de courant) : pas très chrétien comme générosité. On peut arriver sans réserver, un système de réservation autonome permet de réserver sa place oklm. Toutefois, et en saison, on vous conseille de ne pas arriver en retard si vous faîtes ce choix, le nombre d’emplacements parait très limité.

On partira se promener dans les environs pour admirer le coucher de soleil sur les montagnes et on prendra une première bonne claque : les Blue Mountains, ça existe vraiment et on est stupéfaits de la beauté de l’ensemble. Après une bonne bière et un bon repas, on se dit qu’on à hâte de démarrer l’exploration.

AS-TU VU ?

Les Blue Mountains, le jour d’après

25 février 2018

Le lendemain matin, l’ambiance n’est pas la même. Après une nuit convenable mais fraîche, on se rend compte que le temps à changé avec une épaisse couche de grisaille qui s’est imposée. Qu’à cela ne tienne, on finit de se préparer et partons donc à pieds pour le point de départ de nombreuses randonnées : le Scenic World.

Il s’agit d’un ensemble bâti pour accompagner les touristes chinois dans leur découverte des Blue Mountains. Au lieu de marcher, on peut prendre des téléphériques qui enjambent les gorges et permettent d’apprécier le paysage « d’en haut ». Vous l’avez compris, on a marché !

On démarre donc sur quelques hectomètres à traverser de la forêt sans grand intérêt et arrivons sur les premiers points de vue. La grisaille nous empêche d’apprécier à fond le spectacle mais ca reste toutefois assez impressionnant. Une petite heure plus tard, on arrive à ce qui est censé être le spot n°1 des blue mountains : les fameuses Three Sisters. Et là, c’est la claque :

ALORS ? HEUREUX MON CAFARD ?

Un peu blasés et impressionnés par les chinois qui continuent de prendre des photos comme s’ils voyaient quelque chose, on entame notre demi tour. On se fera rincer par une bonne averse sur la route du camping et on tentera de se réchauffer tant bien que mal en changeant nos fringues une fois revenus au van.

Un peu échaudés malgré tout, on décide  de quitter le camping pour passer la journée du lendemain à Sydney. Les prévisions étant mauvaises pour la journée du lendemain, on se dit qu’il ne sert à rien de perdre notre temps ici. Le camping a été top et nous a remboursé la nuit qu’on a pas passé sur place sans discuter.

Cela nous permet d’investir une nuit dans le Lane Cove River Tourist Park situé dans le quartier de Chatswood à Sydney. On y arrive pas très en avance et un peu bougons de notre échec de la journée. On compensera avec une bonne douche chaude salvatrice et un coin avec des bureaux pour bosser et envoyer quelques pokes sur Facebook.

1 journée sous la pluie à Sydney.

26 février 2018

M. Hurtow résume assez bien notre première journée à Sydney avec ce formidable chant.

La première étape a été de trouver et d’acheter la fameuse carte de transport de la formidable ville de Sydney. Ce ne fut pas simple, entre l’absence d’explications et le fait que le GPS nous mentait. On finira par trouver un petit 7/11 dans le quartier d’affaires situé de l’autre côté de la grande avenue qui longe le camping (cherchez le Binary café sur google Maps et ça devrait fonctionner).

Après une heure de perdue donc, on se dirige vers la station North Ryde qui nous emmènera à Central et où nous descendrons. Autant les premières stations sont désertes et on a souvent été seuls sur le quai, autant celles du centre sont blindées et un peu fouillis.

On découvrira le quartier, assez sympa de central puis descendrons vers Chinatown pour ne pas couper trop vite avec nos six derniers mois d’aventure.

Bonne année du chien !

Là encore, le quartier est sympa et on décide donc de casser la croute sur place. On atterrit dans une sorte de food court en sous sol avec plusieurs choix possibles. On prend dans la gueule l’écart de prix (et de gout) prodigieux entre le pad thai thai et le pad thai australien. En sortant, Marghe, qui a eu la bienséance de ne rien dire pendant tout le repas, me fera remarquer que quelques cafards sont là pour nous rappeler qu’on est bien à Chinatown et qu’il faut donc vite que l’on s’en aille avant que je ne me mette au sol, en PLS.

La journée, très maussade, continue et nous avançons vers le quartier Surry Hills où on traversera le Anzac Memorial. Derrière ce nom un peu bizarre et pas du tout anglais se cache les forces combinées des armées australiennes et néo-zélandaises qui ont fait front commun pendant la première guerre mondiale.

Anzac Memorial – Sydney

Le Memorial donne sur une place très sympa, lui même bordé par un parc où on surprendra bon nombre de locaux en train de siester. Le mode de vie australien ne semble quand même pas hyper stressant et la vie en ville procure un grand nombre d’avantages tant en termes d’infrastructures que de loisirs. Beaucoup d’australiens sont par ailleurs investis dans le secteur associatif et ont une vie sociale assez riche.

Notre route continue vers Market Street et où notre reconditionnement occidental continue. Des grandes boutiques, des vitrines soignées, des marques qu’on reconnait, on se sent un peu plus à la maison ! On ne s’attarde toutefois pas sur place. La Sydney Tower nous fait de l’oeil mais on continue notre itinéraire vers Circular Quay.

Harbour Bridge, le Sydney que l’on attendait

C’est ici que l’on retrouve le Sydney que l’on imaginait ! Un paquebot géant nous barre la vue sur l’opéra de Sydney ! Les quais sont très travaillés et bon nombre de restaurants ou bars nous aguichent mais on résiste. On va plutôt aller visiter gratuitement le Musée d’Art Contemporain de Sydney (aussi appelé le MCA).

J’ai acheté un bateauuuuu

Pas trop grand et assez accessible même pour les rustres comme moi, le MCA s’étend sur plusieurs étages avec une collection gratuite assez intéressante.

En ressortant sur les quais, on part en promenade vers l’ouest pour aller « jusqu’au bout ». En fait, on attend que le Free tour démarre !

Coucou toi 

On a eu vent que des bénévoles organisaient des free tours de la ville. Vous reconnaissez bien là les mange-pavés ! On a évidemment foncé sur l’occasion. Et on a pas été déçus du tout.

Jean-free tour, décontracté et pas frileux

Un étudiant en histoire de la ville nous prend en charge, nous et une bonne quinzaine de personnes, en nous expliquant donc toute l’histoire du quartier et ses anecdotes. On passe deux bonnes heures à arpenter le quartier, fascinés par l’histoire de la ville et son passé. La ville a en effet été premièrement occupée par des taulards anglais que personne ne voulait et dont tout le monde pensait se débarrasser. Quelques 250 ans plus tard, le résultat est saisissant et on apprécie vraiment notre journée sur place.

On finira la journée sur la colline de l’observatoire qui nous permettra d’apprécier la vue sur le magnifique Harbour Bridge et une partie de la ville.

Harbour Bridge et un apercu de la baie de Sydney

On remontera ensuite en métro jusqu’à notre camping où la suite de l’aventure nous attend !

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2 thoughts on “Les Globe-Trottoir en Australie – Partie 2”

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