Découverte du Myanmar à l’état sauvage
Premiers pas au Myanmar : la campagne de Hpa-An
4 janvier 2018
Le 4 matin, on décolle de Chiang Mai pour une loooongue journée de transports jusqu’à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar, qui se situe à Mae Sot et Myawaddy. On arrive au poste de frontière birman en milieu d’après midi, où entre deux coups de tampons on a le droit à une minute de silence pour respecter l’hymne traditionnel (apparemment joués 2 fois par jour). A peine le temps de se rendre compte qu’il y a 30 min de décalage entre la Thaïlande et la Birmanie (?!), et nous voilà dans un taxi partagé avec une hollandaise très sympa, pour faire la route jusqu’à Hpa-an, notre première destination (prononcer « Pa Anne »).
Nous mettons 4h30 en voiture pour faire…140 km ! On commence vite à se rendre compte que les rapports distances / temps sont assez différentes au Myanmar, notamment à cause du fait que notre chauffeur s’arrête environ toutes les 20 min : une fois pour téléphoner, une fois pour aller chercher à manger, une autre pour nettoyer sa voiture (!)…
Bref, la nuit est déjà bien avancée lorsque nous arrivons à notre hôtel, un peu excentré du coeur de Hpa-An, le Soe Brothers 2 Guesthouse. Nous en avons eu pour 25€ la nuit, ce qui est assez cher pour la moyenne asiatique, mais sur internet il était difficile de trouver moins cher et avec un aussi bon rapport qualité-prix. Si vous avez le temps, n’hésitez pas à ne rien réserver par internet et à vous rendre directement sur place pour comparer les prix, ça sera nettement moins cher, mais de notre côté après une journée de transports on n’a pas voulu se prendre la tête !
Et on était bien contents d’arriver à destination, et de voir courir à nous des employés de l’hôtel très sympa, et tout sourires, pour nous aider à transporter nos bagages ! Après avoir dégusté notre premier plat de nouilles birmanes à un prix vraiment dérisoire, on booke un tour en tuk tuk pour le lendemain, avec notre hôtel, à un prix encore plus dérisoire.
5 janvier 2018
A 8h45 tapantes on se retrouve en bas de l’hôtel, pour monter dans un tuk tuk partagé mandaté par l’hôtel, pour nous faire découvrir les merveilles de Hpa-An. Nous sommes 6 dans notre tuk tuk, et nous payons 5000 kyats par tête de pipe, autrement dire rien (1€ = 15 000 kyats lors de notre séjour).
Notre tuktuk man ne parle pas très bien anglais, mais il est tout sourire et nous annonces les premiers spots : des grottes, des temples, et des temples dans des grottes ! Il faut dire que la région est assez réputée pour ça.
Notre premier arrêt, après une 30aine de minutes de route se fait à la Yathae Pyan Cave. Cette grotte abrite un temple remplis de bouddhas en son intérieur, et il nous est possible d’y entrer pour la visiter. A l’intérieur, les lumières éclairement merveilleusement bien les stalactites et les bouddhas incrustés dans la roche, parfois même un peu trop : certains bouddhas on des lumières de toutes les couleurs !
Il faut monter un escalier pour s’y rendre, ainsi, en sortant on fait face à une superbe vue, le temple étant dressé au dessus d’un lac. Le complexe est vraiment impressionnant, surtout quand on est à l’intérieur de la grotte et qu’on voit des machins qui volent au dessus de nos têtes dans un bruissement d’ailes (heureusement, ce ne sont que des oiseaux).
On croise également plein de moines et d’apprentis moines, tout petits, qui se baladent dans la grotte et qui prennent des selfies, trop drôle !
On poursuit notre visite vers la Kawt Goon Cave, un autre temple incrusté dans une grotte, mais plus petit. On peut également monter un escalier pour profiter d’une superbe vue sur le panorama !
Notre 3e arrêt est le Kyauk kalat temple, un temple impressionnant dressé au dessus d’un lac, où nous croisons pas mal de birmans venus se recueillir et écouter la bonne parole des moines. A côté de la grosse structure, se dresse un plus petit temple, tout en hauteur, qu’on escalade (pieds nus obligatoires dans tous les temples et même dans la grotte !). Arrivés au sommet, nous recevons de la part du moine un bracelet porte-bonheur et une photo, en échange de quelques kyats. Nous voilà dans l’ambiance !
Mais le point le plus impressionnant de ce temple, c’est la stupa dressée au dessus d’un rocher, située au bord de l’eau, avec en fond de toile des montagnes, ce qui n’est pas sans rappeler le fameux Rocher d’or.
Après ce spot très photogénique, notre chauffeur nous demande si on veut passer par le Lumbini garden, ou le jardin aux 1000 bouddhas, moyennant quelques kyats de plus. Comme on ne veut rien manquer des visites, on accepte, et on se retrouve devant une immense étendue d’herbe, où ont été installées plus de 1000 statues de bouddhas donc (1150 en réalité). Bon, c’est impressionnant par le nombre et par le fait qu’elles sont toutes en parfaite symétrie, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard et il fait méga chaud, on est en plein soleil, on ne s’y attarde donc qu’une petite demi heure.
Une fois que tout le monde est remonté dans le tuk tuk, on file vers un « water Lake », qui est en fait un énorme bassin d’eau dans lequel les birmans viennent se rafraîchir, et où nous allons passer notre pause déjeuner. Personne n’a envie de se baigner de notre côté, alors on mangera avec notre petit groupe rencontré dans le tuk tuk, où nous faisons notamment la connaissance d’un couple de canadiens très sympas et d’une hollandaise qui voyage seule et qui connait bien l’Asie.
L’après midi, on repart pour le « clou » de la journée, à savoir le très réputé Sadan Cave. Il s’agit d’un temple tout entier intégré dans une grotte assez énorme, que l’on peut traverser. Après quelques bouddhas et fresques, nous traversons donc un long chemin que nous appellerons « le passage des enfers », puisque nous sommes à moitié dans le noir, dans le fin fond de la grotte, qu’au dessus de nous on entend hurler un essaim de chauve souris et que là où nous posons nos pieds (nus, je vous le rappelle) sont entreposées toutes leurs petites crottes. Miam !
Bref, on finit par voir la lumière au bout du tunnel (littéralement), et on débouche sur un jolie point de vue au milieu de la forêt. On redescend par un escalier, et on arrive sur une rivière, où deux choix nous sont donnés : soit on refait tout le chemin inverse, en retraversant le passage des enfers pour repartir, soit on paie 2000 kyats et on fait le tour du lac en barque pour revenir à l’entrée de la grotte.
Comme vous le doutez, nous choisissons la 2e option ! Et après avoir fait connaissance avec quelques enfants trop mignons qui prenaient la pose pour nous, nous voilà à 5 sur une petite barque, et en avant pour l’aventure.
La balade dure à peu près une heure, nous sommes quelques bateaux sur l’eau mais c’est très calme, il fait chaud, le paysage est très beau et au milieu de la verdure de la forêt se dressent des pics karstiques qui ressemblent beaucoup à la baie d’Halong. On se détend donc paisiblement au fil de l’eau, en prenant des photos.
On récupère nos troupes une dernière fois pour nous rendre au dernier spot de la journée, la Kawt Ka Thaung Cave. Nous sommes un peu fatigués par les temples et les grottes alors j’avoue que celui-ci nous éblouit moins, même si on y retrouve des bouddhas tout éclairés par des lumières multicolores.
Le point le plus intéressant reste la longue file indienne des statues de moines, tout habillés de rouge, qui longent le temple et qui continuent sur le flanc de la colline. On s’amuse à compter toutes les statues, et après avoir demandé confirmation aux guides devant l’entrée, il y en a bien 150 ! On croise d’ailleurs un birman qui s’attelle à la tâche de les nettoyer tous, un par un, avec un chiffon et de l’eau.
Après cette journée bien remplie, on retourne à notre hôtel, et le soir on retrouve nos deux copines hollandaises pour faire un tour au night market. Autant la journée de visite, avec tous ces temples et ces paysages magnifiques nous en a mis plein les yeux, autant nous gardons quelques réserves sur la nourriture goûtée au marché, pleine d’huile et plutôt grasse !
6 janvier 2018
Après avoir réservé notre bus de nuit pour Kalaw, nous profitons encore un peu de la chambre pour se reposer et planifier la suite de notre trip. On en profite également pour jouer avec la portée de chiots installés dans la cour de l’hôtel, trop mignons ! Dans l’après midi, on part se balader à pied dans la ville, que l’on découvre assez sale, surtout sur les points proches de l’eau : il y a des énormes tas de détritus laissés à l’abandon en plein milieu des bois !
On essaie de faire abstraction en passant devant les petits temples et ruelles, où l’on croise beaucoup d’habitants attelés à leurs tâches quotidiennes, comme faire à manger, manger, ou laver leurs vêtements dans une énorme cuve en bois, au milieu de la rue ! A chaque fois, on nous fait de grands sourires et on nous dit bonjour en anglais, même les enfants !
Notre promenade finit par nous emmener sur le bord du lac à côté de l’emplacement du night market que nous avons visité la veille. On se pose un peu au soleil pour bronzer, et pour prendre en photo des fillettes venues cueillir des fleurs et qui n’arrêtent pas de nous faire coucou.
Le soir arrivés, on se rend en tuk tuk à la place de l’horloge, où notre bus doit venir nous prendre à 19h. Il n’arrivera qu’à 20h, et nous voilà partis pour 12h de bus, avec seulement un arrêt pour une pause pipi au milieu… On a connu plus convivial !
Kalaw, petite fille des montagnes
7 janvier 2018
C’est peu après l’aube que nous arrivons à Kalaw, petit village dans les montagnes, où les températures ont bien rafraîchit ! On file poser nos affaires au Railroad Hotel et prendre un petit déj, mais il est à peine 7h30 et notre chambre n’est pas prête. Après un arrêt pour jouer avec des petits chiots adorables rencontrés dans la rue (oui, il a des chiots de partout dans ce pays :0), on part pour une petite balade dans les rues de la ville, pendant que le soleil commence à chauffer un peu.
Notre promenade nous amène dans des petites ruelles de marché, où on découvre toute la foule Birmane en pleine effervescence, en train d’acheter, vendre, découper des morceaux de viande et de légumes, ainsi que divers petits bibelots.
On revient à l’hôtel en fin de matinée pour prendre possession de notre chambre, et après une petite sieste pour se remettre de nos émotions, notre ventre crie famine. On demande conseil à l’hôtel qui nous envoie vers un petit restaurant local, où nous nous décidons à être aventureux et tester le « Myanmar chicken curry ». ERREUR FATALE : je suis dans le regret de vous dire que c’était sans hésiter le plat le plus déguelasse qu’on ait pu goûter jusque là dans notre périple (bon, c’est pas poli de dire que c’est dégue alors on dira juste que ce n’était pas à notre goût !).
Déjà, on a été un peu surpris de commander un chicken curry, et de voir débarquer 5/6 plats différents, dont aucun ne contenait du curry, ou du poulet. Au menu, nous avions de la soupe, une casserole de riz, de la viande en bouillon, des légumes assaisonnés et un espèce de mélange de viande hachée et d’un autre truc ressemblant à du poisson séché mais qui, pour être honnête, sentait le vomi.
On est repartis un peu déçus et gênés d’avoir laissé autant de restes derrière nous, mais je vous assure que c’était pas possible !
Après cette expérience culinaire de l’extrême, on décide d’aller visite un temple doré tout en hauteur situé au milieu de la ville. Ca change de Hpa-An, on est tout seuls sur les lieux !
Un peu plus loin, on entre dans un complexe constitué de petits temples dorés et blanc et d’un grand bâtiment qui s’avère en fait être un monastère. On croise donc quelques jeunes moines, occupés à jouer ou se promener dans la cour.
En milieu d’après midi, on va booker notre trek de 2 jours entre Kalaw et le Lac Inle, dans l’agence Sam Family que l’on avait spotté auparavant sur internet grâce au blog des SerialTravelers (merci encore à eux:D). Une fois notre excursion réservée pour le lendemain, on monte une petite colline pas très loin de notre hôtel pour aller admirer la vue et encore un petit temple, où plein de petits bouddhas sont incrustés dans les murs.
En redescendant, on passera faire un tour au parc proche de la place de l’horloge, où nous croisons quelques vaches et vraiment pas grand monde d’autre. Le soir, on décide de se réconforter de notre échec culinaire du midi dans un restaurant italien plutôt pas mal (mais je ne sais plus le nom, sorry !). Il nous faut prendre des forces pour les 2 jours qui s’annoncent…
Trek de deux jours jusqu’au Lac Inle
8 janvier 2017
Après un bon petit déjeuner, on remballe nos sacs et on décolle à 8h pour nous rendre à l’agence en charge du trek. Nous y laisserons nos gros sacs, qui vont être acheminés de leur côté jusqu’à notre hôtel à Inle, réservé la veille.
On a de la chance, et on se retrouve à 4 seulement pour ces 2 jours et 1 nuit de randonnée dans les monts birmans, nous deux et un autre couple, dont un autre français. Notre guide Jordan est tout jeune, il a à peine 21 ans mais il est plein de peps et nous motive pas mal en nous expliquant les deux jours d’itinéraire et les 37 km à parcourir pour arriver jusqu’au lac Inle !
Ce trek est aussi faisable en 3 jours et 2 nuits, mais faute de temps nous avons opté pour la version plus courte. Du coup, un tuk tuk nous emmène à une destination à 1h environ de route, où nous entamons notre marche. On commence par traverser un village au milieu des montages, on y croise pas mal de paysans en train de labourer les champs ou de s’occuper de leurs bêtes.
La première partie de la matinée se passe très bien, il n’y a pas trop de soleil mais on commence à avoir vite chaud, on marche à une belle allure et on découvre des champs et des collines verts et rouges, c’est très beau. On croisera nos premiers champs de chili, qui s’étendent un peu partout, on est tout seuls, c’est top !
En fin de matinée, nous faisons un premier dans un village typique où les femmes tissent elles mêmes à la même comme à l’époque des écharpes et des vêtements, notamment en soie. On s’y arrête une 20 aine de minutes, le temps de boire un temps et de grignoter quelques snacks, et d’échanger avec les habitants. Notre guide est très affable, il connait tout le monde et nous explique pas mal de choses sur le travail dans les champs et le tissage.
On repart pour une grosse heure de marche, où nous passons notamment devant des ouvriers en train d’étaler et faire sécher riz et piments sur la terre.
Notre promenade grimpe à peine et les chemins sont secs, on passe par quelques traversées de petits ponts en bambous, et on ne croise plus grand monde à part des troupeaux de vaches.
On commence à avoir faim, alors on accélère le pas et on arrive bientôt au 2e village, où nous allons déguster un bon repas fait maison. Au menu : des nouilles fraîches, une salade d’avocat et tomates, de la soupe et pas mal de fruits frais ! On se régale, et certains d’entre nous (on se demande qui je parle !) en profitent pour faire une petite sieste sur le banc en bois de la cabane où nous avons mangé avant de repartir.
La deuxième partie du chemin grimpe un peu plus, mais reste très accessible. Les paysages comment à changer, on voit de plus en plus de relief et de vert. On s’arrête à plusieurs reprises pour prendre des photos des champs et des rizières en hauteur, on a une belle vue dégagée. On en profite notamment pour demander à d’autres touristes rencontrés de faire quelques photos de notre petit groupe !
En milieu d’après midi, on arrive au village où nous allons passer la nuit. On fait notre entrée dans les lieux en passant devant un monastère, où des enfants moines sont en train de jouer. On croisera aussi plein d’enfants, occupés à faire voler des cerfs volants artisanaux !
Le village est petit mais très animé, on part se balader après avoir posé nos affaires et fait connaissance avec nos hôtes pour la soirée. On découvre des maisons faites soit en pierre soit tout en bambou, souvent sans fenêtre, parfois sans toits ! On croise beaucoup d’artisans en train de travailler qui nous font des signes quand on passe, un troupeau entier de vaches en train de rentrer au village, et des enfants très marrants qui insiste pour qu’on les prenne en photo.
On revient à notre maisonnette, que l’on découvre : un dormira tous les 4 à l’étage, et notre guide dans une autre maison, chez des amis à lui. On découvre également LA douche, version man vs wild : il s’agit en effet d’un petit muret, muni d’un seau, en plein air. Alors, heureux ?!
Inutile de vous préciser qu’on est en montagne, qu’il commence à faire frais la nuit tombant, et qu’évidemment ce seau d’eau ne contient pas de l’eau chaude ; aucun de nous n’est donc assez courageux pour tester la douche à la Birmane ! On préfère donc se réchauffer devant une bière en attendant le repas.
Bon, le repas se fait un peu attendre, on finit une bière, puis deux, puis trois… On est bien réchauffés et bien joyeux quand le repas est servi ! Au final, on passe une très bonne soirée, on s’est bien marrés surtout lorsque la nuit est tombée et qu’il a fallu se munir de la frontale pour aller faire pipi dans le cabanon, tout au fond de la cour. Je vous assure que tomber nez à nez avec une vache quand vous sortez des toilettes et que vous êtes dans le noir, ça surprend toujours un peu !
On tombe de fatigue, et on finit par monter se coucher, on regarde l’heure… il est 20h30 ! Omg, on se dit qu’on ne va pas réussir à fermer l’oeil de la nuit, entre cette planche en bois qui sert de lit et le fait que l’on se couche avec les poules. Que nenni, à peine la tête posée sur l’oreille on dort d’un sommeil de plomb jusqu’au lendemain matin !
On comptera seulement une pause pipi aventureuse dans la nuit, toujours munie de la frontale, mais qui nous a permis de voir un ciel parfaitement dégagé et plein d’étoiles. En effet, on est en hauteur et bien loin de la pollution de la ville, on a donc une vue incroyable !
9 janvier 2017
Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner sucré et accompagné de fruits frais, nous reprenons la route, après avoir chaleureusement salué nos hôtes.
Cette matinée est un peu plus propice à la grimpette, mais pour mieux redescendre après en direction du lac, où nous devrions arriver en début d’après midi. Pour ma part, je commence à sentir quelque malaise stomacal pointer, mais mon attention est vite détournée par les beaux paysages qui nous entourent.
En effet, en grimpant on découvre des paysages beaucoup plus secs et sauvages, on découvre notamment nos premiers cactus asiatiques ! On croise un village, avant de finir par retrouver un chemin de terre, qui grimpe jusqu’à nous offrir une vue bien dégagée sur les collines autour.
Après avoir marché pendant un moment à flanc de colline sur une route de cailloux, on retrouve nos paysages de rizières et de champs de piment, et on commence à voir, au loin, le fameux lac Inle !
J’avoue que pour ma part la fin du trek n’a pas été la plus plaisante ; en effet, les 2 dernières heures se sont étirés en longueur, et on finit par descendre pendant une heure dans des petits chemins complètements boueux, pleins de cailloux, où on était parfois limite en mode escalade.
Après nous être affranchis d’une taxe d’entrée, nous pénétrons enfin sur les abords du Lac Inle ! On retrouve un peu de monde et on traverse un village, avant de s’arrêter au bord de l’eau dans un petit restaurant pour déjeuner et faire une petite sieste au soleil.
Après (encore) un très bon repas où nous nous régalerons d’une autre salade d’avocat (notamment) excellente, nous disons au revoir à notre guide Jordan, et nous embarquons pour 1h30 de croisière sur le lac Inle.
Je dois dire que ce lac n’était pas du tout comme on l’a imaginé : en fait, il y a des villages entiers qui ont été construits sur l’eau du lac, on retrouve des maisons et des boutiques sur pilots de partout, et au milieu des ponts pour traverser le tout en tant que piéton !
On visitera 3-4 boutiques d’artisanat local, notamment de tissage et de bijouterie. On ira également rendre visites aux fameuses « femmes girafes », ancêtres d’une ancienne colonie Birmane, où la tradition imposait aux femmes de recouvrir leurs cou et parfois leurs bras et jambes de pleins de colliers. La raison ? Apparemment, cela leur servait à se défendre des attaques des tigres ! En effet, la croyance voulait que les tigres attaquent leurs proies au cou, et en tant que femmes fragiles et sans défenses, ces immenses colliers constituaient la meilleure défense.
Bon, ça fait des décennies qu’il n’y a plus d’animaux sauvages dans le coin, mais la tradition persiste, dans un but touristique dirons-nous…
Après ces quelques visites, on met le cap sur la ville de Nyaung Shwe, où se situent la majeure partie des hôtels autour du lac Inle. On en a pour une bonne heure de navigation, au milieu de forêts et de nénuphars géants. On croisera également pas mal de pêcheurs, débout sur leur barque avec leur gros filet traditionnel. Plutôt esthétique, quand même, non ?
On finit par arriver à destination, bien fatigués mais heureux. Après de longues minutes de marche, on finit par trouver un birman bien aimable qui nous appelle un tuk tuk, car autour de nous il n’y a pas l’ombre d’un transport commun ou privé. Ils sont vraiment sympas ces birmans ! On arrive à notre hôtel, le Palace Nyaung Shew Guesthouse où on aura la joie de découvrir que… il n’y a plus de wifi, ah zut ! Après 48h d’isolement on a quand même bien besoin de checker nos mails (#nolife), Julien file donc acheter une carte sim pour avoir de la 4G à gogo (ou a peu près). On finit par passer la fin de journée et soirée bien tranquille, à se reposer…
10 & 11 janvier 2017
Je commence pour ma part à être un peu fébrile, je pense que la nourriture du trek a un peu trop contraint mon corps, on passe donc une journée bien tranquille à se reposer. On sortira se balader un peu pour chercher un endroit où manger, et on finit la soirée dans un restaurant très sympa du centre, le Lotus restaurant.
Le 11, on passe la matinée a peu près de la même manière, et on prendra un bus vers 11h pour nous rendre à Bagan, notre prochaine destination, où nous allons notamment fêter les 30 ans de Julien… Qui était bien innocent et ne se doutait absolument pas de toutes les surprises qui l’y attendaient !
Mais pour en savoir plus, c’est au prochain épisode ici que ça se passe ! #suspensedefou
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